Pièce : Noir est une couleur qui a besoin de lumière
Dates : du 2 au 21 juillet relâche les 9, 16 juillet
Heures : 10h10
Durée : 1h10
Théâtre : Grand Pavois
Et si vous aviez l’occasion de tout changer ? De donner à votre vie un nouveau tournant avant qu'il ne soit trop tard ? C’est ce qui arrive à l’artiste Raphaël au théâtre du Grand Pavois à 10h10. La pièce commence par un choc : l’acteur se retrouve dans un espace-temps non identifié mais fermé, où tout est noir. Quel décor lugubre, effrayant et dépouillé pour un peintre qui a vécu jusque-là dans la couleur et le faste. Raphaël croit à un enlèvement et se demande qui a osé le séquestrer jusqu’à ce qu’une voix résonne, puis apparaisse sur scène sous la forme d’une jeune femme. Après quelques explications, nous apprenons que celle-ci incarne sa conscience et manipule jeux de lumière, flashbacks et rebondissements. En bref, c’est elle qui est aux commandes !
Cette pièce est une forme de parenthèse, où l’acteur est amené, malgré lui, à faire le bilan de ce qu’il a accompli jusqu’ici, ce qu’il aurait dû faire ou ne pas faire. Cela est pour lui l’occasion de réfléchir au but de la vie qui, selon sa conscience, se résumerait à l’amour. L'environnement est donc volontairement sombre, car il est le reflet de son âme, l’inverse de son milieu matériel, ce qui déstabilise le personnage.
Cette mise en abyme peut être pour lui une forme de remise en question sur ce qu’il a vu, vécu... La conscience lui montre qu’il n’y a pas eu que du mauvais avec cette phrase : « Vous n’avez pas toujours eu cette vie abîmée. » Son jardin intérieur manque juste de couleur, de vie, de paillettes peut-être ? Cette réflexion peut toucher tout un chacun, car l’on peut se demander s’il faut attendre le dernier moment pour agir, pour prendre conscience de ce qui défile dans sa vie, pour en profiter, pour se pardonner. Tout cela au lieu de fuir la réalité et enfin, la vie. Une forme de “carpe diem” : ne pas passer à côté de l’essentiel, car après la pluie vient le beau temps.
Le temps est présenté à la fois comme un défi et une opportunité. Il nous rappelle la finitude de la vie et l’importance de ne pas procrastiner dans la quête de sens et de bonheur. Il est à la fois un ami et une urgence à agir. Cette pièce est finalement une belle leçon de vie : il ne faut jamais abandonner, mais se contenter de ce que l’on a avant qu’il ne soit trop tard, et nous finirons sur cette jolie phrase de la maman : « Le temps est plus un ami que vous ne le pensez. »
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