Pièce : Arletty un Cœur très Occupé
Dates : Du 29 juin au 21 juillet Relâche le lundi
Horaires : 18h00
Durée : 1h10
Lieu : Les 3 S
Genre : Théâtre contemporain
Distribution : Texte de Jean Luc Voulfow Avec Béatrice Costantini et François Nambot MES Jean Luc Moreau
La pièce "Arletty" de Jean-Luc Voulfow, mise en scène par François Nambot et interprétée par Béatrice Costantini et Damien Bennetot, offre une plongée intéressante dans la correspondance passionnée entre l'actrice française Arletty et l'officier allemand Hans Jürgen Soehring pendant la Seconde Guerre mondiale.
L’intrigue se déroule en juillet 1970, lorsque Samuel, un jeune journaliste ambitieux, force la porte d'Arletty pour l'interviewer et explorer ses lettres échangées avec Hans. Dès le début, on est frappé par le contraste saisissant entre la jeunesse fougueuse de Samuel et le caractère dominateur d'Arletty. Costantini incarne une Arletty impétueuse, empreinte d'un mélange de gravité et de légèreté. Ses répliques cinglantes, notamment lorsqu'elle rabaisse le journaliste, ajoutent une touche humoristique et révèlent son sentiment de supériorité.
La dynamique entre les deux personnages évolue au fil de la pièce, avec Samuel, initialement bafouillant et hésitant, qui gagne en assurance face à une Arletty qui ne se prive pas de le remettre à sa place. Le public rit souvent des tentatives maladroites du journaliste, renforçant l’aspect comique de la situation. Les lettres, lues à voix haute par Samuel, contrastent avec l'interprétation émotionnelle d’Arletty, qui parvient à faire revivre cette période troublée.
Les échanges épistolaires, commencés en mai 1941, révèlent une passion dévorante, où Hans se montre plus bavard qu'Arletty, souvent en proie aux dangers de la correspondance entre ennemis. La guerre, bien que présente en arrière-plan, est volontairement éludée dans leurs lettres, mettant en lumière une relation qui transcende les frontières et les conflits. Les dialogues ciselés, ponctués de pointes acerbes comme « Ha, ca résister, ça a jamais été votre truc », apportent une réflexion sur la condition humaine et l’amour en temps de guerre.
"La guerre nous a réunis, la paix nous a séparés" résume bien la complexité de la relation entre “Faune” et “Biche”.
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