Mozart vs Mozart : quand la musique devient un duel familial joyeux

"Mozart VS Mozart" ou bienvenue dans l'univers joyeusement bordélique d'une famille musicienne ! Empreint d'humour et de légèreté, ce spectacle s'adresse à toutes les générations, que vous soyez mélomane où simplement curieux de découvrir la vie du génialissime Mozart, racontée par son père et mise en scène par 4 musiciens.

Leopold Mozart, le père, déjà musicien de renom, se fait voler la vedette par son jeune fils précoce Wolfgang Amadeus Mozart qui n'a ainsi d'autre choix que de le manager. Les acteurs étant de la même famille, cela rajoute une complicité certaine et amusante. Sur scène, le père raconte la vie de son fils sous formes d'anecdotes et illustrées en musique ce qui donne vie à la pièce. Pour l'accompagner, son jeune fils vient diriger deux musiciens, un violon et un violoncelle qui serviront d'orchestre, laissant la vedette à Léopold et Wolfgang. Tantôt le père accompagnera son fils au piano tantôt au violon où d'autres instruments de musique anachroniques.

Le succès étant au rendez-vous, wolfgang se produit devant les cours royales du continent, son père lui servant de manager. Les commandes sont passées au fils, malgré son jeune âge il compose déjà de grandes œuvres, surtout pour épater la galerie, ironise son père. Les airs joués sont connus de tous et on se prend à fredonner avec plaisir et nostalgie des airs qu'on entend moins aujourd'hui. Les anachronismes sont partout, dans le choix des musiques jouées : par exemple ils s'attribuent la création de "joyeux anniversaire", de thème irlandais, de Rabbie Jacob, de Jazz, etc.

Pour varier du violon, ils jouent sur scène de la salsa grâce à un saxophone, une trompette et une clarinette, qui ne pouvaient certes pas exister à l'époque de Mozart. Le taux de mortalité étant élevé, wolfgang revisite les requiems, en vogue à l'époque. Pour éviter de rester dans un univers trop classique et ennuyeux, les comédiens mélangent les genres, les époques, les univers, on voyage avec humour et surtout musicalité grâce aux prouesses techniques. Le jeune comédien est exposé un peu à la manière d'un singe savant sachant tout faire même des claquettes sur un air irlandais joué par son père.

Bien qu'autrichiens et donc germanophones, Leopold nous explique que pour plaire aux exigences de l'époque les operas sont joués en italien donc eux aussi s'y mettent. Ils nous jouent et chantent alors avec auto-dérision un air d'opéra parlant de pâtes et de pizzas. Pas de doute, ils font le show sur scène et amusent la galerie grâce à une large palette abordée. En même temps qu'une complicité père fils on sent la compétition entre un jeune prodige en avance sur son siècle et son père qui refuse de se voir dépasser. Ce spectacle a tout pour plaire au jeune public qui s’émerveillera devant la panoplie d'instruments joués, le talent des comédiens et la justesse des morceaux choisis.