Titre de la pièce : "Akhenaton, la dernière heure d'un pharaon"
Lieu : Théâtre de la Tache d'Encre
Horaires : Tous les jours à 12h15
Dates : Du 6 au 29 juillet
Jours de relâche : Les 11, 18, 25 juillet
Auteur : Alexandre Delimoges
Mise en scène : Robert Kiener, William Pasquiet
Interprète : Alexandre Delimoges
Et si vous replongiez dans l'ère de l'Égypte antique ? Et si vous vous découvriez le temps des pharaons ? Et si vous pouviez passer du temps avec un pharaon ? Et si tout cela était possible, grâce à Alexandre Delimoges ? "Akhenaton, la dernière heure d'un pharaon" vous replonge dans le monde de l'histoire antique, bien avant Rome, la Grèce et la chrétienté. Alexandre Delimoges nous offre un spectacle historique où le public a la chance de découvrir et entrer dans l'intimité d'Akhenaton pendant une heure, avant que tout ne change.
Ce biopic historique se déroule dans l'antichambre du pharaon où on le rencontre seul, avec un esclave qui agite un grand éventail, et ayant pour seule ambiance un décor de 3 caisses en bois massif et pour bruit de fond, le chant du vent qui souffle dans le palais. Akhenaton est alors âgé de 27 ans, dont 14 années sur le trône d'Égypte, marié à ses 13 ans à la somptueuse Nefertiti avec qui il a eu, entre autres, Toutankhamon. Il nous fait part de ses réflexions spirituelles, philosophiques et religieuses, une sorte de bilan personnel de ce qu'il a accompli jusqu'ici voire une remise en question. Il se vante du courant religieux révolutionnaire qu'il a mis en place : le monothéisme et le culte d'Aton, à la place du polythéisme. Il lui a même créé une ville "Akhetaton", qu'il oppose à la mythique vallée des rois, berceau des pharaons.
Akhenaton apparaît comme un personnage tantôt rieur, tantôt mélancolique, soucieux de sa situation et de son nouveau culte qui ne lui apporte pas que des fidèles mais aussi des contestataires, notamment les prêtres de l'ancien polythéisme à qui il a enlevé des privilèges. Le pharaon voue sa vie au Dieu Aton et se plaint de ne plus l'avoir entendu lui parler depuis la veille. Avec ce changement de culte, il ne s'agit pas seulement de religion mais également de radicalisation de l'art : "Changer l'art fait partie de ma révolution spirituelle". Selon lui, l'art doit également servir son Dieu en arborant de la vie, de la lumière; il veut le bouleverser non pas avec des artisans mais avec des artistes.
Le conseil des ministres approche et il nous confie ses doutes et ses soupçons face à une destitution possible. Alexandre Delimoges incarne tous ces traits à la perfection : les lamentations, les peurs, les craintes, être obligé d'assister à sa chute sans pouvoir rien faire, de la trace qu'il va laisser après son départ : "que va-t-on dire de moi ? Que j'étais fou car roi?" Il nous parle en toute intimité, avec un regard fragile, se questionne, nous interroge. Il incarne véritablement un pharaon à la veille de sa décadence, pour qui on aurait de la compassion.
Il n'utilise pas d'artifices, pas de costume somptueux, pas de décors en or, non. Il nous présente un personnage simple, émouvant, vêtu uniquement d'un drapé blanc et pieds nu. Seule la version courte est exploitée sur scène, vous avez la possibilité d'en apprendre plus dans le livre qui vous sera vendu à la fin de la séance. Historiquement, les chercheurs se sont rendus compte que les traces d'Akhenaton et Nefertiti avaient disparu, on se demande pourquoi ? Il y a un regain d'intérêt pour ce pharaon depuis peu, d'où l'inspiration d'Alexandre Delimoges. Il met en scène les oubliés de l'histoire comme des figures emblématiques, on pense à son autre spectacle également seul en scène : "Eiffel, en fer et contre tous". Dans tous les cas, si vous êtes passionné d'histoire, de religion où d'art antique, cette prestation vous boulversera et vous instruira comme ce qui fut le cas pour nous. Venez vivre une histoire passionnante, émouvante, sobre et épurée !
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