InKarnè - compagnie Déraïdenz - notre critique

Photos : Serge Gutwirth

Titre du spectacle : "InKarnè"
Lieu : Théâtre Golovine
Adresse : 1 bis rue Sainte Catherine
Numéro de contact : 04 90 86 01 27
Horaires : 20h15
Jours de relâche : le lundi
Compagnie : Déraïdenz
Mise en scène : Léa Guillec
Interprète(s) : Marion Gassin
Genre : spectacle de danse et de marionnettes

"InKarnè" est un spectacle qui mélange la danse et la marionnette pour créer une expérience poétique et esthétique. L'histoire se concentre sur une danseuse qui rencontre sa marionnette, créant ainsi une connexion entre le rêve et la réalité. À travers cette rencontre, elle explore ses émotions, ses racines, la dimension sacrée de l'existence, la vie et la joie. Il s'agit d'une quête personnelle, similaire à celles que beaucoup peuvent connaître, qui se déroule dans un monde en ruines. Le spectacle offre une réflexion profonde sur l'exploration de soi et l'importance de renouer avec nos émotions et notre essence profonde.

Je connais Déraïdenz depuis que je suis revenu à Avignon et dès cette rencontre j’ai été séduit par les propositions artistiques.
Un théâtre de marionnettes, un théâtre d’objets, un théâtre avec une inventivité extraordinaire et avec des propositions artistiques très intéressantes.
Pour le Festival Off, Déraïdenz nous propose un spectacle de danse et de marionnettes au Théâtre Golovine.

Une surface scénique, baignant dans le rouge sang, des tissus, des monticules, une atmosphère étrange, une musique idem et, soudainement, une danseuse qui descend des gradins, gracieusement, en pas classique.

La danseuse évolue dans ce paysage presque ésotérique. Elle évolue tranquillement, maîtrisant toutes les figures de la danse classique avec, de temps à autres, une accélération ou un ralentissement, une sorte d’interruption dans les pas de danse.

Et, progressivement, la danseuse découvre, littéralement, son double je, son alter ego, son double en marionnette, avec lequel elle joue, avec lequel elle câline.
Nous sommes toujours dans une atmosphère étrange, pas oppressante, loin de là mais dans une sorte d’onirisme. Dans lequel la danseuse nous invite à entrer, à participer et à vivre une nouvelle expérience de vie, de joie et de l’être.

Et ainsi nous entrons dans la danse, dans la mélancolie, dans le rêve avant de revenir dans la vie du réel.
Une expérience sensitive et sensible d’une grande qualité étrange et chaleureuse à la fois.
À découvrir sans tarder.