Quand on évoque Avignon, l'image du Palais des Papes s'impose naturellement. Pourtant, c'est une autre prouesse architecturale qui enveloppe la cité : ses remparts. Édifiés entre 1355 et 1370 pour protéger la ville papale des menaces extérieures, notamment des redoutables grandes compagnies, ces fortifications ont traversé les siècles avec une remarquable intégrité. De l'emporion grec aux fortifications romaines, puis aux enceintes médiévales successives, les défenses d'Avignon n'ont cessé d'évoluer avant de se figer dans leur forme actuelle. Aujourd'hui, ces murailles millénaires, avec leurs 35 tours majestueuses et leurs 56 échauguettes, continuent de dialoguer avec notre époque, entre urgence de préservation et volonté de valorisation d'un patrimoine unique au monde.
L'histoire millénaire des fortifications avignonnaises
Des origines antiques aux premières enceintes médiévales
Avignon n'a pas attendu le Moyen Âge pour se protéger. Dès l'Antiquité, cette cité stratégique sur le Rhône s'est dotée de défenses. Simple comptoir grec fondé par les Phocéens de Marseille vers 539 av. J.-C., Avignon voit ses premières fortifications véritables apparaître sous la colonisation romaine au Ier siècle. L'enceinte d'Avenio, dont le tracé reste hypothétique, dessinait probablement un rectangle caractéristique des fortifications romaines.
Au XIIe siècle, une évolution notable s'opère avec l'édification d'une double enceinte avec fossés. Mais l'histoire des remparts connaît un tournant dramatique en 1226. Lors de la guerre des Albigeois, la ville, ayant pris le parti du comte de Toulouse Raymond VII, est assiégée et prise par le roi de France Louis VIII. Ce dernier ordonne alors la destruction de la majorité des murs et le comblement des fossés, avec l'interdiction formelle de reconstruire avant cinq ans.
Les Avignonnais ne se laissent pas abattre. Entre 1234 et 1237, ils édifient un nouveau rempart, situé trente à quarante mètres à l'extérieur des ruines du précédent. Son tracé se retrouve parfaitement dans celui des rues actuelles : Trois Colombes, Campane, Philonarde, Lices, Henri Fabre, Joseph Vernet et Grande Fusterie. Ce rempart ne sera achevé définitivement qu'en 1248. Un fragment de cette enceinte médiévale est encore visible aujourd'hui à l'angle de la rue Joseph Vernet et Saint-Charles, témoignage précieux d'un passé révolu.
La construction des remparts actuels au XIVe siècle
L'installation des papes à Avignon en 1309 transforme profondément la cité. La ville s'agrandit rapidement et des faubourgs se construisent à l'extérieur des murs du XIIIe siècle. Cette expansion urbaine, conjuguée à l'importance croissante de la ville comme siège de la papauté, rend nécessaire la construction d'une nouvelle enceinte plus vaste.
C'est au pape Clément VI que l'on doit l'initiative de cette entreprise monumentale. Dès 1349, il charge Juan Fernandez de Heredia de construire des remparts capables de protéger efficacement le nouveau palais des Papes, les palais cardinalices, les abbayes, couvents et édifices religieux qui fleurissent dans la cité papale.
Mais c'est sous le pontificat d'Innocent VI, à partir de 1355, que les travaux prennent véritablement leur essor. Face à la menace des grandes compagnies, ces bandes de mercenaires qui ravagent le sud du royaume de France et particulièrement le Languedoc, le pape accélère la construction des fortifications. En 1359, les travaux n'étant pas achevés, il fait même réparer les anciens remparts pour former une deuxième ligne défensive.
Les nouveaux remparts, élevés de 1357 à 1373, atteignent huit mètres de haut et sont entourés d'un fossé d'environ quatre mètres de profondeur, alimenté par les eaux de la Sorgue et de la Durançole. Cette enceinte impressionnante, longue de 4 330 mètres, enserre non seulement les faubourgs mais aussi de nombreux espaces agricoles, prévoyant ainsi l'expansion future de la ville.
Le rôle des papes dans l'édification des murailles
L'édification des remparts d'Avignon constitue l'un des plus grands chantiers médiévaux de Provence, témoignant de la puissance et de l'ambition des papes d'Avignon. Pour financer cette entreprise colossale, les pontifes n'hésitent pas à mettre en place une fiscalité spécifique. Les Avignonnais sont taxés et se voient imposer une gabelle sur le sel, le vin et les marchandises. Ils doivent même payer un florin par tête, contribution considérable à l'époque.
Les membres de la Curie sont envoyés aux quatre coins de l'Europe pour trouver des subsides. La mission la plus fructueuse fut celle de Philippe de Cabassolle, l'évêque de Cavaillon, qui, grâce aux recommandations de Charles IV de Luxembourg auprès des princes du Saint-Empire, rapporta un pactole des "Allemaignes".
Comme il était habituel au Moyen Âge, les papes font appel à des corporations de tailleurs de pierre organisées en groupes de cinquante à cent compagnons. Ces artisans laissent leur empreinte sur la pierre sous forme de marques distinctives. Ces signatures, environ 450 graphies différentes, sont encore visibles par endroits sur la partie supérieure des remparts, les pierres du bas ayant été trop érodées au cours des siècles par les inondations.
Cette mobilisation exceptionnelle de ressources financières et humaines témoigne de l'importance stratégique accordée à ces fortifications. Les papes, conscients de leur vulnérabilité en terre étrangère, loin de Rome, ont fait de ces remparts non seulement un instrument de défense militaire, mais aussi un symbole de leur autorité et de leur légitimité.
Architecture et caractéristiques des remparts
Un chef-d'œuvre d'architecture défensive médiévale
Les remparts d'Avignon représentent l'un des plus beaux exemples d'architecture militaire médiévale en Europe. Leur conception reflète l'évolution des techniques défensives au XIVe siècle, intégrant les leçons tirées des conflits précédents, notamment de la guerre de Cent Ans qui fait rage à cette époque.
La muraille principale, d'une épaisseur impressionnante, est conçue pour résister aux assauts et aux tentatives de sape. Son tracé, épousant la topographie naturelle du site, maximise les avantages défensifs tout en minimisant les points faibles. Le système défensif est complété par un fossé profond qui constituait un obstacle supplémentaire pour d'éventuels assaillants.
L'une des caractéristiques remarquables de ces remparts est leur homogénéité architecturale, malgré la durée du chantier qui s'étala sur près de vingt ans. Cette cohérence témoigne d'une planification rigoureuse et d'une direction des travaux efficace, sous l'égide des maîtres d'œuvre pontificaux.
Les matériaux utilisés proviennent principalement des carrières locales, ce qui confère aux remparts cette teinte caractéristique qui se dore sous le soleil provençal. La qualité de la pierre et la maîtrise technique des bâtisseurs expliquent en grande partie la remarquable conservation de l'ensemble jusqu'à nos jours.
Les dimensions impressionnantes d'une enceinte complète
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : avec leurs 4 330 mètres de longueur, les remparts d'Avignon constituent l'une des enceintes urbaines médiévales les plus étendues et les mieux conservées d'Europe. Leur hauteur originelle de huit mètres imposait un respect certain aux visiteurs comme aux potentiels assaillants.
Cette enceinte monumentale enserrait une superficie considérable, englobant non seulement la ville médiévale mais aussi de vastes espaces non bâtis qui permettraient l'expansion future de la cité. Cette vision à long terme des bâtisseurs témoigne de l'ambition des papes pour leur ville d'adoption.
Le fossé qui entourait les remparts, d'une profondeur d'environ quatre mètres, était alimenté par les eaux de la Sorgue et de la Durançole, créant ainsi une barrière aquatique supplémentaire. Aujourd'hui comblé lors des travaux d'aménagement du pourtour des remparts, ce fossé n'est plus visible, ce qui explique pourquoi seule la partie supérieure des murailles s'offre à notre regard.
Ces dimensions exceptionnelles font des remparts d'Avignon un ouvrage défensif de premier plan, comparable aux plus grandes réalisations militaires de l'époque médiévale en Europe.
Tours, portes et échauguettes : les éléments défensifs
La puissance défensive des remparts repose sur un système élaboré d'éléments complémentaires. L'enceinte se composait à l'origine de 12 portes, véritables points névralgiques du système défensif. Chacune était protégée par des tours imposantes et n'était accessible que par un pont-levis enjambant le fossé, dispositif qui pouvait être relevé en cas de menace.
Les murailles étaient renforcées par 35 grandes tours quadrangulaires, réparties stratégiquement tout au long du périmètre. Ces tours permettaient aux défenseurs de prendre en enfilade d'éventuels assaillants et servaient également de postes d'observation et de communication.
Complétant ce dispositif, 56 échauguettes (ou 50 tours plus petites selon certaines sources) offraient des points de surveillance supplémentaires. Ces petites tourelles en encorbellement, caractéristiques de l'architecture militaire médiévale, permettaient aux sentinelles de surveiller les abords des remparts sans s'exposer aux tirs ennemis.
L'ensemble formait un système défensif remarquablement cohérent et efficace, capable de résister aux techniques d'assaut de l'époque. La disposition des tours et des portes témoigne d'une connaissance approfondie des principes de la poliorcétique médiévale, l'art d'assiéger et de défendre les places fortes.
Les remparts face aux défis du temps
Les restaurations historiques et leurs conséquences
Au fil des siècles, les remparts d'Avignon ont connu plusieurs campagnes de restauration, avec des fortunes diverses. L'une des interventions les plus notables fut celle dirigée par l'architecte Eugène Viollet-le-Duc au XIXe siècle. Fervent défenseur du patrimoine médiéval français, il entreprit de restaurer certaines portions des remparts selon sa vision, parfois idéalisée, de l'architecture médiévale.
Ces travaux, bien qu'animés par une volonté louable de préservation, ont parfois eu des conséquences inattendues sur le long terme. En effet, les pierres utilisées lors de cette restauration, provenant de la carrière de Villeneuve, se sont révélées moins résistantes que les pierres d'origine. Plus friables, elles ont moins bien résisté aux assauts du temps et des intempéries.
Dans les années 1980, une autre campagne de restauration a été menée, utilisant cette fois des techniques modernes de consolidation. Des tiges en acier ont été insérées à l'intérieur de certaines pierres pour renforcer la structure. Malheureusement, avec le temps et l'infiltration des eaux de pluie, ces armatures métalliques ont rouillé, fragilisant paradoxalement les sections qu'elles étaient censées consolider.
Ces expériences montrent la complexité de la conservation d'un monument aussi vaste et ancien que les remparts d'Avignon. Chaque intervention, même bien intentionnée, peut avoir des répercussions à long terme qu'il est difficile d'anticiper pleinement.
L'effondrement récent et l'urgence de la préservation
L'actualité récente a brutalement rappelé la fragilité de ce patrimoine séculaire. Le 23 février 2025, huit créneaux des remparts se sont effondrés au niveau du boulevard Saint-Lazare, face au Bokao's et à la police municipale. Fort heureusement, le chemin de promenade piéton qui borde les remparts était désert à ce moment-là, et aucun blessé n'est à déplorer.
Cet incident n'est pas isolé. Une autre portion des remparts s'était déjà détachée cinq ans auparavant, signe d'une dégradation progressive de certaines sections. Les pluies exceptionnellement abondantes et prolongées de l'hiver 2024-2025 ont été identifiées comme un facteur aggravant, tout comme les vibrations causées par le passage des véhicules à proximité immédiate des murailles.
L'effondrement de février 2025 a mis en lumière l'urgence d'une intervention sur les sections les plus fragilisées. Selon Sébastien Giorgis, adjoint au maire d'Avignon en charge du patrimoine historique, "on a un tiers sur lequel il faut intervenir dans les trois ou quatre prochaines années". La portion qui s'est effondrée faisait d'ailleurs partie des zones déjà identifiées comme prioritaires dans le diagnostic réalisé par des architectes du patrimoine.
Cet événement a eu le mérite de sensibiliser l'opinion publique et les autorités à la nécessité d'une action concertée et ambitieuse pour sauvegarder ce patrimoine exceptionnel.
Le plan décennal de restauration
Face à l'ampleur du défi, la Ville d'Avignon a élaboré un plan de restauration s'étalant sur dix ans. Ce programme ambitieux s'appuie sur un diagnostic complet réalisé par des architectes spécialisés dans le patrimoine, qui ont cartographié avec précision l'état de l'ensemble des remparts.
Depuis 2023, des échafaudages ont commencé à être posés sur des secteurs prioritaires : la zone Nord-Ouest côté allées de l'Oulle et la porte de la République. Ces premiers chantiers marquent le début d'une série d'interventions qui se succéderont année après année, suivant la feuille de route établie par le diagnostic sanitaire, structurel et historique.
Pour les sections endommagées, comme celle qui s'est effondrée en février 2025, les pierres friables issues des restaurations du XIXe siècle seront remplacées par de la pierre du Luberon, réputée pour sa résistance et sa compatibilité avec les matériaux d'origine.
Ce plan de restauration représente un investissement financier considérable. Chaque année, entre 300 000 et 400 000 euros sont consacrés à la rénovation des remparts, la moitié étant prise en charge par la mairie d'Avignon, l'autre moitié par l'État, soulignant ainsi l'importance nationale de ce patrimoine.
Depuis 2021, pour optimiser ces interventions, la municipalité dispose d'un état des lieux en 3D au centimètre carré près, permettant une planification précise et efficace des travaux. Cette approche méthodique et scientifique garantit que les ressources limitées sont allouées aux zones les plus critiques, maximisant ainsi l'impact des efforts de préservation.
Un patrimoine vivant au cœur de la cité des Papes
Les remparts dans la vie quotidienne des Avignonnais
Bien plus qu'un simple vestige historique, les remparts font partie intégrante du paysage urbain et de la vie quotidienne des Avignonnais. Leur présence massive structure la ville, délimitant clairement le centre historique et créant une frontière visuelle entre l'Avignon médiévale et ses extensions modernes.
Pour les habitants, les remparts constituent un repère familier, un élément d'identité collective qui distingue leur cité. Le chemin de ronde qui les longe offre un espace de promenade apprécié, permettant de circuler à l'écart de la circulation automobile tout en profitant de vues imprenables sur la ville et ses environs.
Cette proximité quotidienne crée un lien particulier entre les Avignonnais et leurs remparts. Ils ne sont pas perçus comme un monument distant et sanctuarisé, mais comme un élément vivant du patrimoine urbain, témoin silencieux des transformations de la cité au fil des siècles.
Cette intégration dans le tissu urbain contemporain n'est pas sans poser des défis. La cohabitation entre la préservation de ce monument historique et les exigences de la vie moderne nécessite des compromis constants. Les travaux de restauration, par exemple, doivent être planifiés de manière à minimiser les perturbations pour les riverains et les commerces adjacents.
Un attrait touristique majeur
Les remparts constituent l'un des atouts touristiques majeurs d'Avignon, complémentaire du célèbre Palais des Papes et du pont Saint-Bénézet. Leur silhouette imposante, visible de loin, contribue fortement à l'image de marque de la ville et à son attractivité internationale.
Pour les visiteurs, parcourir le tour des remparts offre une expérience unique, permettant d'appréhender l'ampleur de la cité médiévale et de découvrir Avignon sous un angle différent. Les points de vue depuis le chemin de ronde offrent des perspectives saisissantes sur le Palais des Papes, le Rhône et le mont Ventoux au loin.
Cette dimension touristique représente un enjeu économique important pour la ville. La préservation et la mise en valeur des remparts contribuent directement à l'attractivité d'Avignon et à la vitalité de son secteur touristique, source majeure d'emplois et de revenus.
Le classement au patrimoine mondial de l'UNESCO, aux côtés du Palais des Papes, de l'ensemble épiscopal et du pont d'Avignon, renforce cette attractivité et impose également des standards élevés en matière de conservation et de mise en valeur.
Les projets de valorisation et d'animation
Consciente de la valeur exceptionnelle de ce patrimoine, la municipalité d'Avignon développe diverses initiatives pour le valoriser et l'animer. Au-delà des nécessaires travaux de restauration, l'enjeu est de faire vivre les remparts, de les rendre accessibles et compréhensibles pour tous.
Des parcours de découverte, jalonnés de panneaux explicatifs, permettent aux visiteurs de comprendre l'histoire et l'architecture des fortifications. Des visites guidées thématiques sont régulièrement organisées, offrant un éclairage approfondi sur différents aspects des remparts : leur construction, leur rôle défensif, les techniques de restauration...
Les remparts servent également d'écrin à diverses manifestations culturelles, notamment pendant le célèbre Festival d'Avignon. Leur illumination nocturne met en valeur leur architecture tout en créant une ambiance féerique qui enchante visiteurs et habitants.
Des projets innovants de médiation numérique sont également en développement, comme des applications de réalité augmentée permettant de visualiser l'aspect original des remparts et de comprendre leur fonctionnement défensif.
Ces initiatives témoignent d'une volonté de concilier préservation du patrimoine et dynamisme culturel, faisant des remparts non pas un vestige figé du passé, mais un élément vivant et évolutif du patrimoine avignonnais.
FAQ - Questions fréquentes
Combien de temps a duré la construction des remparts actuels ?
La construction des remparts actuels d'Avignon s'est étalée sur environ 16 ans, de 1357 à 1373. Ce chantier colossal a été principalement mené sous le pontificat d'Innocent VI, qui a accéléré les travaux face à la menace des grandes compagnies, ces bandes de mercenaires qui ravageaient le sud de la France. L'ampleur et la rapidité relative de cette réalisation témoignent de l'importance stratégique accordée à la défense de la cité papale.
Avertissements et informations importantes
- Certaines portions des remparts font actuellement l'objet de travaux de restauration. Ces zones peuvent être temporairement inaccessibles ou présenter des échafaudages qui limitent la visibilité.
- Suite à l'effondrement de créneaux en février 2025 dans le secteur Saint-Lazare, des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place. Respectez impérativement les barrières et la signalisation.
- En été, la chaleur peut être intense sur le parcours des remparts qui offre peu d'ombre. Prévoyez chapeau, crème solaire et bouteille d'eau, particulièrement entre 11h et 16h.
Astuces et conseils pratiques
- Le meilleur point de départ pour découvrir les remparts est la Porte de la République, facilement accessible depuis la gare et le centre-ville. De là, vous pouvez choisir de partir vers l'est ou l'ouest selon vos préférences.
- Pour les plus belles photos, privilégiez le secteur nord-ouest des remparts, qui offre des vues imprenables sur le Rhône, particulièrement au coucher du soleil.
- Combinez votre visite des remparts avec celle du Rocher des Doms, qui offrent un panorama exceptionnel sur l'ensemble de la cité fortifiée.
Réponses aux questions essentielles
Quelle est la longueur des remparts d'Avignon ?
Les remparts d'Avignon s'étendent sur exactement 4 330 mètres, soit environ 4,3 kilomètres. Cette enceinte, l'une des plus longues et des mieux conservées d'Europe, entoure complètement le centre historique de la ville. Sa construction au XIVe siècle représentait un exploit technique et logistique considérable pour l'époque.
Qui a construit les remparts de la ville d'Avignon ?
Les remparts actuels d'Avignon ont été construits sous l'impulsion des papes, principalement Innocent VI à partir de 1355. Le pape Clément VI avait déjà initié le projet dès 1349 en chargeant Juan Fernandez de Heredia de superviser les travaux. La construction s'est poursuivie jusqu'en 1373 sous le pontificat d'Urbain V. Ces fortifications visaient à protéger la cité papale et ses nombreux édifices religieux contre les menaces extérieures, notamment les grandes compagnies de mercenaires qui sévissaient dans la région.
Quelle est la distance du tour des remparts d'Avignon ?
La distance pour faire le tour complet des remparts d'Avignon est de 4 330 mètres, soit 4,3 kilomètres. Ce parcours pédestre, accessible à tous, permet de découvrir la ville sous différents angles. À un rythme de promenade, comptez environ 1h30 pour réaliser le tour complet, plus si vous souhaitez faire des pauses ou explorer certains secteurs plus en détail.
Pourquoi les remparts ?
Les remparts d'Avignon ont été édifiés pour plusieurs raisons essentielles. Leur fonction première était défensive : protéger la cité papale, ses habitants et ses richesses contre les menaces extérieures, particulièrement les grandes compagnies de mercenaires qui ravageaient le sud de la France au XIVe siècle. Ils servaient également à affirmer la puissance et le prestige de la papauté avignonnaise, créant une frontière visible entre la ville sacrée et le monde profane. Sur le plan pratique, ils permettaient de contrôler les entrées et sorties de la ville, facilitant la perception des taxes sur les marchandises. Enfin, ils offraient une protection contre les crues du Rhône, fréquentes à cette époque.
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