Titre : Aux Femmes
Dates : du 29 juin au 21 juillet, relâche les 4, 11, 18 juillet
Heure : 18h45
Durée : 1h10
Théâtre : MAISON DE LA PAROLE - Salle Intimiste
La pièce "Aux femmes" réunit deux artistes qui chantent et jouent de la guitare et du synthétiseur pour rendre hommage aux femmes. En retraçant leur histoire, ils citent des écrivains et des personnages célèbres au début de chaque chanson et revisitent le répertoire classique mettant les femmes à l'honneur. Dès l'entrée, des publicités misogynes et d'anciens extraits audio sont diffusés, donnant le ton du spectacle. Ce soir, pas de langue de bois : vous saurez tout sur les femmes, de leur point de vue à la perception qu'en ont les hommes.
À travers ces petites ballades, nous entrons progressivement dans le sujet, de manière à ne pas choquer le public. Certains thèmes font grincer des dents, mais ils doivent être abordés. Initialement, les comédiens voulaient appeler leur spectacle "6 novembre", jour où les femmes commencent à travailler "gratuitement" en raison des 15 à 20 % de moins qu'elles gagnent par rapport aux hommes. Ainsi, nous découvrons le parcours des femmes à travers le monde, grâce à des histoires et des traditions culturelles différentes. Le sexisme, selon le pays, en ressort, et ce n'est pas parce que l'auteur de cet article est une femme ! En résumé, elles subissent des préjudices, et la chanson leur répond : "fais-toi une raison, ça fait partie des traditions". Différents sujets seront abordés autour du thème des femmes, tels que les violences (verbales, physiques et psychiques), les viols, l'inceste, et les attouchements : “cela reste en famille car c'est la tradition”. Les parents qui se déchirent devant les enfants au lieu de divorcer, ceux qui s'immiscent dans le lit de leur enfant : "je t'aime alors ne fais pas de mal à mon corps", "tu vas faire mal à ma vie", "ce n'est pas à toi" et autres phrases marquantes. Eh oui, il y a des faits réels qui vous sont contés et peuvent fâcher, mais il faut mettre le doigt dessus.
Au sein de cette ballade douce-amère, la chanson "Les Passantes" de Georges Brassens est abordée. Comme un écho à la douceur de la femme, pour rappeler qu'il n'y a pas que du négatif dans l'histoire de la femme. On vous rassure, ce n'est pas un spectacle "MeToo", ni politiquement engagé, juste féministe, pourrait-on dire, celui qui est nécessaire. On essaie de libérer la parole pour que la femme soit respectée parmi tant d'autres et que cela ne soit plus un grain de sable dans le désert, et que cela arrête de se multiplier. Une fois de plus, le système est attaqué ou du moins mis en lumière pour que cesse l'indifférence. Les poèmes sont mis en musique, tantôt chantés par la comédienne, tantôt par le comédien, avec en fond des accords de guitare. Plus on avance, moins ils prennent de gants. La définition de la femme est donnée en comparaison avec celle de l'homme, le rôle de mère est exploré, et des chanteurs féministes et romantiques sont également cités. Si vous voulez une ballade mélodieuse qui rend hommage aux femmes en traversant le temps, allez voir "Aux femmes". C'est une parenthèse singulière et nécessaire : une boucle qui commence et finit de la même manière : "tu es le sel et moi la terre, il reste des hommes à faire".
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