Mata Hari : L'œil du jour - Théâtre - Critique - Avignon Off

Titre : Mata Hari : L'œil du jour
Dates : du 3 au 21 juillet, relâche les 8, 15 juillet
Heure : 10h00
Durée : 1h15
Théâtre : Théâtre des Brunes

Avec la pièce “Mata Hari”, revivez le biopic ou la mise en scène de l'histoire d’une femme si singulière qu’elle en marqua son siècle ! De son vrai nom Margaretha, on la retrouve dans sa cellule où, en proie à la solitude, sa seule amie, elle se livre au spectateur en lui partageant ses souvenirs.

Cette femme qui a toujours rêvé d'amour, de voyager, de danser, de vivre libre tout simplement, aura un vécu différent de celui auquel elle aspirait tant. Elle grandit dans un contexte familial difficile. Placée jeune chez son oncle à La Haye, elle découvre le jeu de la comédie. Elle, qui désire changer de paysage, se marie à un capitaine revenant des Indes, mais avec 20 ans de différence entre eux, la réalité devient immédiatement amère. En public, elle se plaît à susciter le regard des autres sur elle, se sentir désirée, être une reine.

En arrivant enfin aux Indes, la réalité la frappe de nouveau de plein fouet : une ambiance étouffante, son rôle de maman, son mari qui boit. Elle accepte tout de même un rôle dans une comédie où elle prendra le surnom de “Mata Hari”, signifiant “œil du jour” en javanais. C'est en quittant tout pour Paris en 1903 qu'elle devient un grand modèle et écuyère, puis accède au théâtre en se transformant en un “personnage insaisissable et merveilleux”, avec un “mélange de grâce et de sensualité”.

Elle se plaît à montrer son corps grâce à “l'effeuillage lent et mesuré”. Tout le monde vient la voir car elle montre au public une toute nouvelle technique de burlesque : inspirée de la danse apprise en Inde, qui se découvre comme un poème, un vrai triomphe ! Là où son rôle fut crucial, ce sera pour la guerre de 14-18. Elle devient espionne polyglotte et obtient grâce à ses charmes des renseignements précieux.

Cette pièce nous donne un autre aperçu de cette personnalité qu'on ne connaît que vaguement ou juste de nom (cela dépend des générations). Elle est l'incarnation de l'amour et de la vie. Mata Hari désirait tellement être une femme libre que cela la conduisit à sa perte. Il faut croire qu'à trop en vouloir, on finit par se brûler les ailes. Cette femme a contribué à quelques actes victorieux de la Première Guerre mondiale, même si elle a agi de façon modeste. Son destin s'arrête tragiquement lorsqu'elle fut condamnée à mort à seulement 41 ans.